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On l’accuse souvent de tous les maux.
On voudrait le faire taire, le dépasser, l’effacer. Et pourtant… l’ego n’est pas un ennemi.
C’est une construction. Un mécanisme de protection, un reflet de notre histoire, une interface entre le monde et notre intériorité.
L’ego n’est pas ce que nous sommes… mais il est ce que nous avons appris à être pour survivre, pour être aimés, pour exister.
Une construction identitaire
Dès l’enfance, nous construisons une image de nous-mêmes à travers les regards, les attentes, les blessures.
Cette image devient un personnage intérieur : l’ego. Il organise nos réactions, notre manière d’aimer, de nous défendre, de nous faire reconnaître.
Freud a défini l’ego comme le centre de régulation entre le Ça (instincts), le Surmoi (morale) et la réalité.
Plus tard, Carl Jung évoquera un ego nécessaire à l’individuation, mais limité s’il n’est pas dépassé.
Les mécanismes de défense : ses boucliers intérieurs
Quand l’ego se sent menacé, il réagit. Par peur, par orgueil, par habitude. Il active des mécanismes de défense, souvent inconscients :
Anna Freud, fille de Sigmund, a identifié et étudié ces mécanismes, devenus aujourd’hui des piliers de la psychanalyse et de la psychothérapie.
L’illusion du “moi” solide
L’ego aime les étiquettes. Il dit : “Je suis comme ça.”
Mais ces affirmations sont souvent des répétitions inconscientes, héritées, figées.
La psychologie bouddhiste et les approches comme l’Advaita Vedanta ou le Soufisme, considèrent que l’ego est une illusion, une fabrication mentale.
Ce n’est pas l’être, mais le masque que l’on porte.
Eckhart Tolle, dans Le pouvoir du moment présent, explique que l’ego se nourrit du passé, de la peur, du besoin de contrôle, et qu’il résiste à la présence.
Il affirme : “L’ego meurt dans le silence de l’instant.”
Et pourtant… il a un rôle.
L’ego n’est pas à combattre. Il est à reconnaître, à pacifier, à mettre à sa juste place.
C’est lui qui nous aide à dire non, à poser nos limites, à construire une identité stable.
Mais il ne doit pas prendre toute la place.
Il est le véhicule, pas le conducteur.
Témoignages et prises de conscience
En thérapie, beaucoup de personnes découvrent que leurs réactions “automatiques” étaient en fait des défenses de l’ego.
Quand l’ego est vu avec clarté, il cesse de diriger l’existence.
Et dans cet espace libéré, émerge quelque chose de plus vrai, de plus doux, de plus vivant.
Revenir à soi, au-delà du masque
Observer l’ego, ce n’est pas se juger.
C’est retrouver la liberté de choisir.
C’est reconnaître le moi de surface… pour toucher l’être profond.
« Le moi est un outil. Il ne devient problème que lorsque l’on croit qu’il est tout. »
Nisargadatta Maharaj